USA: Menace de suspension de l’aide à l’Afrique de Sud / Tout comprendre en un clic
L’ancien président des États-Unis, Donald Trump, a révélé sur le réseau social Truth Social qu’il pourrait suspendre l’aide financière des États-Unis à l’Afrique du Sud. Il accuse le gouvernement sud-africain de mettre en œuvre des politiques foncières injustes et exige une enquête sur de possibles violations des droits de l’homme.
Trump dénonce la confiscation de terres en Afrique du Sud sans compensation pour les propriétaires, un problème qu’il estime ignoré par les « médias de gauche radicale ». Il a menacé de couper toute aide américaine au pays tant qu’une enquête exhaustive ne serait pas ouverte sur ces allégations.
La question foncière en Afrique du Sud demeure sensible, profondément enracinée dans l’histoire de l’apartheid. Durant de nombreuses années, une minorité blanche détenait la majorité des terres, d’où l’instauration de réformes agraires par le gouvernement. La loi sur l’expropriation permet à l’État d’acquérir certaines terres moyennant une compensation, mais cette mesure suscite des préoccupations, particulièrement parmi les investisseurs étrangers.
Répondant aux accusations de Trump, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a réaffirmé sur le réseau X que son gouvernement ne procède à aucune expropriation illégale. Il a précisé que la nouvelle législation respecte pleinement la Constitution du pays et vise un partage plus équitable des terres tout en protégeant les droits des propriétaires fonciers.
Bien que Pretoria rejette fermement les accusations, Ramaphosa a exprimé sa volonté de dialoguer avec Washington. L’Afrique du Sud cherche à éviter une crise diplomatique et souhaite préserver ses relations avec les États-Unis, l’un de ses principaux partenaires commerciaux. La position du gouvernement américain sur ce dossier pourrait jouer un rôle clé dans son évolution.
Les déclarations de Trump relancent la question de l’influence des grandes puissances sur les politiques africaines. Certains y voient une simple tactique politique pour rallier son électorat conservateur, tandis que d’autres estiment qu’il cherche à exercer une pression réelle sur Pretoria. Il reste à savoir si cette prise de position influencera la politique foncière de l’Afrique du Sud ou renforcera, au contraire, la détermination du gouvernement à poursuivre ses réformes.
