
La pollution de l’air cause 7 millions de morts par an
La pollution de l’air représente une menace majeure pour la santé publique et l’environnement. Selon un rapport d’IQAir, seules 17 % des villes dans le monde respectent les normes de qualité de l’air recommandées.
Les pays les plus touchés sont le Tchad, le Congo, le Bangladesh, le Pakistan et l’Inde, où certaines villes, comme Byrnihat, enregistrent des niveaux de pollution extrêmement élevés. En Afrique, la situation est particulièrement préoccupante, car une seule station de surveillance couvre en moyenne 3,7 millions d’habitants, rendant difficile une évaluation précise de l’ampleur du problème.
Les experts estiment que la pollution atmosphérique est bien plus grave que ce que révèlent les données disponibles. Frank Hammes, PDG d’IQAir Global, souligne que la combinaison du sable transporté par le vent et de la combustion de combustibles polluants contribue fortement à la dégradation de la qualité de l’air, notamment en Afrique subsaharienne et en Asie.
Toutefois, des efforts sont en cours pour améliorer la situation : plus de 8 900 nouveaux sites de surveillance ont été installés cette année, et des villes comme Pékin, Séoul et Rybnik ont mis en place des réglementations plus strictes, entraînant des améliorations notables.
Malgré ces avancées, la pollution de l’air demeure un problème de santé publique majeur, responsable d’environ 7 millions de décès chaque année. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 99 % de la population mondiale respire un air dont la qualité est inférieure aux normes recommandées. Cette exposition prolongée peut entraîner de graves maladies, notamment des affections respiratoires, des cancers et des troubles neurologiques tels que la maladie d’Alzheimer.
Pour lutter contre cette crise, les mesures concrètes doivent être mises en place. Le développement des énergies renouvelables, la réduction de l’utilisation des combustibles fossiles et l’amélioration des infrastructures de transport en commun sont des solutions efficaces. De plus, une surveillance accrue de la qualité de l’air et l’application de politiques environnementales strictes pourraient limiter l’exposition des populations aux polluants.
Une coopération entre gouvernements, organisations internationales et acteurs de la société civile est essentielle pour atténuer les effets de cette menace et protéger la santé des populations.