Côte d’Ivoire : tout ce qu’il faut savoir la découverte de plus de 100 tonnes d’or à Doropo

Côte d’Ivoire : tout ce qu’il faut savoir la découverte de plus de 100 tonnes d’or à Doropo

La société australienne Resolute Mining a annoncé, le 16 juin 2025, la découverte d’un gisement aurifère d’envergure mondiale dans la région de Doropo, au nord-est de la Côte d’Ivoire, à la frontière avec le Burkina Faso. Les réserves sont estimées à environ 100 tonnes d’or, ce qui place ce site parmi les plus prometteurs du continent africain.

Ce projet minier, qui nécessitera un investissement de près de 300 milliards de francs CFA (environ 450 millions d’euros), pourrait transformer en profondeur cette zone enclavée du Bounkani, parmi les plus pauvres du pays. La construction de la mine est prévue pour début 2026, avec deux années de travaux avant une mise en exploitation qui devrait s’étendre sur plus de vingt ans.

En plus de la perspective de 3 000 emplois directs annoncés, les autorités locales espèrent que ce développement s’accompagnera d’infrastructures sociales indispensables : des écoles, un hôpital équipé, ou encore des routes d’accès. À Doropo, la nouvelle suscite un réel espoir parmi les populations, longtemps restées en marge des grands projets nationaux.

Cette annonce intervient un an après celle d’un autre gisement de classe mondiale révélé en mai 2024 par la compagnie canadienne Montage Gold. Son président, Martino de Ciccio, avait alors rencontré le président ivoirien Alassane Ouattara à Abidjan pour présenter les résultats des recherches menées dans les départements de Kani et Dianra, dans le district du Woroba. Selon un communiqué de la présidence, les ressources minérales de ce gisement sont évaluées à 5 millions d’onces, soit environ 155,5 tonnes d’or, avec une teneur moyenne de 0,72 g par tonne.

Ces découvertes confirment le potentiel croissant de la Côte d’Ivoire dans le secteur aurifère. Le pays s’est affirmé comme un acteur de plus en plus important sur la scène minière africaine. La production nationale d’or est passée de 23,54 tonnes en 2015 à plus de 51 tonnes en 2023, avec des sites en exploitation tels que Ity, Tongon, Yaouré ou Agbaou. Outre l’or, le sous-sol ivoirien recèle également du manganèse, du nickel, de la bauxite et des diamants.

Cependant, ces projets soulèvent aussi des préoccupations environnementales et sociales. La pression sur les terres agricoles, les déplacements de populations, la gestion de l’eau ou la répartition des retombées économiques sont autant de défis à anticiper pour éviter que ces projets ne ravivent les inégalités au lieu de les atténuer.

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