
Côte d’Ivoire: le manque d’enseignants dans les lycées et collèges fait craindre
En Côte d’Ivoire, le secteur de l’enseignement connaît une crise persistante malgré la disponibilité des postes. Un exemple frappant en 2023 réside dans le faible engouement pour les concours, comme celui de l’École normale supérieure (ENS), qui n’a attiré que 20 candidats pour 55 postes de professeurs de mathématiques. Cette désaffection se traduit par un nombre alarmant de postes vacants, estimé à 10 000 dans l’Éducation nationale, principalement dans les zones rurales. En conséquence, les salles de classe sont surchargées, avec une moyenne de 100 élèves par an et par classe.
Pour faire face à cette crise, le gouvernement ivoirien a lancé d’ambitieux programmes, notamment le recrutement régionalisé des aspirants professeurs. Cette initiative vise à pourvoir les postes vacants en attirant des enseignants locaux, ce qui pourrait améliorer la qualité de l’enseignement et réduire les disparités entre les zones urbaines et rurales. Cependant, ces mesures suscitent des inquiétudes parmi les syndicats, qui redoutent une baisse du niveau des enseignants recrutés.
La crise dans le secteur de l’éducation en Côte d’Ivoire nécessite donc des solutions à la fois immédiates et durables. Au-delà du recrutement de nouveaux enseignants, il est crucial d’investir dans la formation continue et le soutien aux enseignants actuels pour renforcer leurs compétences et leur motivation. De plus, des efforts doivent être déployés pour améliorer les infrastructures scolaires dans les zones défavorisées, afin de garantir un accès équitable à une éducation de qualité pour tous les enfants ivoiriens.
La crise de manque d’enseignants qualifiés nécessite une approche holistique et multidimensionnelle, impliquant non seulement le gouvernement, mais aussi la société civile, les organisations internationales et la communauté éducative dans son ensemble. Seule une action concertée et soutenue peut permettre de surmonter les défis actuels et de garantir un avenir meilleur pour la jeunesse ivoirienne.