Coopération internationale : L’immigration, un mal nécessaire

Coopération internationale : L’immigration, un mal nécessaire

Nombreux sont ces africains qui risquent leur vie pour un lendemain meilleur en Europe notamment en Espagne. Le débat sur l’immigration dans ce pays, comme partout en Europe, fait jaser plus d’un. D’aucun estiment que les migrants contribuent aisément au redressement de l’économie tandis d’autres voient cette même immigration comme un envahissement de trop.

En Espagne, environ 170 migrants résident dans un hôtel transformé en centre d’accueil à Villaquilambre. Ils représentent une fraction des plus de 42 000 migrants arrivés dans le pays en 2024, majoritairement via une dangereuse traversée maritime vers les Canaries. Cette forte hausse de 59 % par rapport à l’année précédente alimente le débat politique sur l’immigration, notamment avec le parti d’extrême droite Vox, qui qualifie ce flux de migrants d’« invasion ».

Cependant, l’immigration est aussi perçue comme une solution potentielle à la crise démographique espagnole. Avec un taux de natalité en chute libre, l’Espagne devra faire face à un important déficit de main-d’œuvre, car des millions de baby-boomers prendront bientôt leur retraite. Des experts comme Javier Díaz-Giménez estiment que l’immigration ou l’automatisation massive sont des moyens incontournables pour maintenir la croissance économique et financer les retraites.

Le gouvernement espagnol de gauche soutient également l’immigration, en la présentant comme une source de richesse et de prospérité. Le Premier ministre Pedro Sánchez, lors de visites en Afrique, a insisté sur l’importance des travailleurs migrants pour l’économie et la durabilité du système de sécurité sociale. Il espère que la régularisation de 500 000 migrants sans papiers, principalement d’Amérique latine, sera adoptée par le Parlement.

Cependant, une partie de la population espagnole reste sceptique. Selon un sondage, bien que l’immigration soit vue comme bénéfique pour l’économie par une minorité, 57 % des Espagnols pensent qu’il y a trop de migrants. L’immigration est la cinquième préoccupation des citoyens, après des enjeux tels que l’inflation et le chômage, reflétant une perception ambivalente malgré les besoins économiques pressants du pays.

L’immigration, bien qu’elle suscite de vifs débats et parfois des divisions au sein des sociétés européennes, peut être considérée comme un mal nécessaire. D’un côté, des millions d’Africains risquent leur vie dans l’espoir d’un avenir meilleur en Europe, contribuant malgré eux à alimenter les tensions politiques et sociales, notamment en Espagne, où l’immigration est perçue par certains comme une invasion. Le parti d’extrême droite Vox, par exemple, en fait un de ses chevaux de bataille, dénonçant l’arrivée massive de migrants comme une menace.

Cependant, au-delà de ces perceptions négatives, l’immigration se révèle aussi être une réponse inévitable aux défis démographiques et économiques auxquels l’Espagne est confrontée. Le vieillissement de la population, avec des millions de baby-boomers qui prendront leur retraite, entraînera un déficit de main-d’œuvre et mettra en péril le financement des retraites. Des experts, comme Javier Díaz-Giménez, estiment que l’immigration ou l’automatisation à grande échelle sont des solutions incontournables pour soutenir l’économie. De plus, le gouvernement espagnol, en régularisant des centaines de milliers de migrants, voit en eux une opportunité pour renforcer le système de sécurité sociale et contribuer à la croissance du pays.

Ainsi, bien que l’immigration soit perçue par certains comme une contrainte ou un problème, elle apparaît, à long terme, comme un remède aux difficultés économiques et démographiques de l’Espagne. C’est une dynamique complexe, mais nécessaire, pour répondre aux besoins du pays tout en offrant une chance à ceux qui fuient des conditions de vie difficiles.

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