Canicule au Mali: 120 morts en une semaine
La situation décrite au Mali en ce début d’avril est indéniablement préoccupante, avec une hausse alarmante du nombre de décès attribués à la chaleur intense.
Selon les informations fournies par le Pr Diango Mahamane Djibo, chef du département de médecine d’urgence à l’hôpital Gabriel Touré de Bamako, le nombre de décès enregistrés en moins d’une semaine est très élevé, avec 120 décès signalés. Cette augmentation soudaine et significative des décès est directement liée à la canicule, qui a exacerbé les conditions de santé préexistantes, en particulier chez les personnes âgées de plus de 60 ans, ainsi que chez les nourrissons.
Les personnes âgées, souvent déjà fragilisées par des maladies chroniques telles que le diabète et l’hypertension artérielle, sont particulièrement vulnérables aux effets de la chaleur extrême. De même, les nourrissons, en raison de leur faible réserve d’eau corporelle, sont également très sensibles aux températures élevées. Le Pr Djibo a donc recommandé des mesures préventives telles que le maintien à l’ombre et une hydratation régulière pour réduire les risques pour ces groupes vulnérables.
La situation est encore aggravée par des coupures d’électricité sans précédent, limitant l’accès à l’électricité à seulement quelques heures par jour. Cette situation compromet la capacité des gens à se protéger de la chaleur, car ils ont moins d’accès aux dispositifs de climatisation et aux ventilateurs. Par conséquent, ces coupures d’électricité ne font qu’exacerber une crise déjà grave.
Il est impératif que des mesures d’urgence soient prises pour atténuer les effets de cette crise sur la population. Cela peut inclure des initiatives telles que la mise en place de centres de refroidissement, la distribution d’eau potable et de ventilateurs dans les zones touchées, ainsi que des campagnes de sensibilisation pour informer les gens des précautions à prendre pendant les périodes de chaleur extrême. De plus, des actions doivent être entreprises pour résoudre les problèmes structurels sous-jacents, tels que les coupures d’électricité, afin de renforcer la résilience de la population face à de telles crises à l’avenir.
