USA: Donald Trump promet l’enfer aux migrants

USA: Donald Trump promet l’enfer aux migrants

Donald Trump, entamant son nouveau mandat, a immédiatement signé une série de décrets controversés, marquant un retour offensif sur sa politique migratoire. Ces décisions, parfois critiquées pour leur caractère inconstitutionnel, suscitent déjà une vive opposition et promettent d’intenses batailles judiciaires.

Dès son discours d’investiture, Trump a proclamé l’état d’urgence, annonçant des mesures drastiques contre l’immigration illégale. « Toutes les entrées illégales seront immédiatement stoppées, et nous commencerons à renvoyer des millions et des millions d’étrangers criminels là d’où ils viennent », a-t-il déclaré. Le président a également promis de mobiliser l’armée à la frontière sud pour contrer ce qu’il qualifie « d’invasion désastreuse ».

Dans cette série de décrets, il a réaffirmé son intention de reprendre la construction du mur frontalier, interrompue sous l’administration précédente, et de s’attaquer au droit du sol. Cette disposition, garantie par le 14ᵉ amendement, octroie la citoyenneté à toute personne née sur le territoire américain. Trump a qualifié ce droit de « ridicule », bien que sa suppression par décret soit juridiquement contestable. « Nous pensons avoir de bonnes justifications », a-t-il affirmé, tout en reconnaissant les possibles obstacles juridiques.

Par ailleurs, son administration a annoncé la réinstauration de la doctrine « Restez au Mexique », une politique clé de son précédent mandat. Cette mesure force les demandeurs d’asile à rester au sud de la frontière en attendant le traitement de leur dossier par les tribunaux américains. L’arrêt de l’application CBP One, mise en place par l’administration Biden pour permettre aux migrants de programmer des rendez-vous d’asile, a également plongé des milliers de personnes dans le désespoir à la frontière mexicaine, beaucoup découvrant soudainement l’annulation de leurs demandes.

Trump a également durci son discours en promettant des mesures supplémentaires, notamment la désignation des cartels comme organisations terroristes étrangères et l’application de la peine de mort aux non-citoyens coupables de crimes graves.

Ces initiatives, qualifiées par de nombreux experts et organisations de droits humains de provocantes et excessives, devraient être rapidement contestées devant les tribunaux. Des États comme la Californie ont déjà prévu des fonds pour financer d’éventuelles batailles judiciaires. « Un président ne peut pas supprimer le droit du sol par simple décret », a rappelé un spécialiste de l’American Immigration Council.

Malgré ces controverses, Trump persiste, soutenant que ses politiques sont nécessaires pour protéger le pays, bien que les statistiques démentent un lien direct entre immigration clandestine et criminalité. Ses annonces, mêlant promesses musclées et rhétorique populiste, reflètent sa volonté de renouer avec les priorités de sa première campagne présidentielle, tout en cherchant à galvaniser son électorat pour les défis à venir.

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