Adhésion du Nigéria aux BRICS, Donald Trump menace : Abuja affirme son autonomie
Le Nigéria a défié les menaces du président élu Donald Trump, qui a averti d’imposer des droits de douane de 100 % aux pays participant à l’alliance des BRICS. Ce bloc, composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, a récemment élargi son influence en intégrant l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran et les Émirats arabes unis comme nouveaux membres. Le Nigéria, actuellement partenaire, envisage une adhésion complète d’ici deux ans.
Les BRICS travaillent sur la création d’une nouvelle monnaie destinée à contester la domination du dollar américain dans le commerce mondial, un projet prévu pour 2025. Cette initiative, perçue comme une menace par Trump, a été critiquée par son administration. Néanmoins, le Nigéria reste ferme dans sa décision, considérant cette alliance comme une opportunité de diversification économique et de renforcement de son indépendance financière.
Lors d’un point de presse, Alkasim Abdulkadir, porte-parole du ministre des Affaires étrangères, a souligné que le Nigéria continuerait à plaider pour la démocratisation des institutions mondiales comme le G20 et le Conseil de sécurité de l’ONU. Il a également insisté sur l’importance pour le Nigéria de maintenir une politique étrangère non-alignée et de préserver son autonomie stratégique face aux pressions extérieures.
Cette décision stratégique du Nigéria s’inscrit dans une volonté de s’adapter à un monde multipolaire tout en développant son économie. « Le Nigeria continue d’explorer et de plaider en faveur de la démocratisation des institutions mondiales, y compris le Conseil de sécurité des Nations Unies et le G20, en devenant un État membre, » a déclaré Abdulkadir. « Le Nigeria est un pays dans un monde multipolaire, et nous avons une histoire de non-alignement. Notre autonomie stratégique est sacro-sainte ”, a-t-il soutenu.
Le gouvernement considère l’adhésion aux BRICS comme une mesure clé pour diversifier ses partenariats internationaux et réduire sa dépendance au dollar, renforçant ainsi sa souveraineté économique et politique.
